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DEMOCRITE, atomiste dérouté
29 juin 2007

Tadrart, le silence des sables (7)

Vendredi 16 février 2002

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Les hommes rouges du Tassili, Tadrart, Février 2002

Sur les stries entassées du roc, des horloges de sable font défiler les siècles. Ici, l'archéologie se déploie à la surface des choses et dévoile d'étranges visages. L'épaisseur de la roche ressemble en tout point aux plis de la dune. Voir, c'est découvrir l'horizontalité totale du réel, sa présence immédiate. La profondeur est l'idéal décadent de l'homme moderne, sa tentation sournoise et irrépressible de vérité dans la mort, son désir d'ordre et de conquête dans l'exhumation de vieux cadavres !

Les hommes de Tassili chevauchaient le vent dans les plaines arides. Ce souffle qui caresse ma peau du nord a rythmé leur existence nomade. Je veux devenir guerrier, chasseur d'ours, sculpteur pariétal, sorcier tellurique et ancrer dans le roc le délire des torses ouverts jusqu'aux étoiles. Je veux me fondre dans le monde de ces derniers humains et vivre sans tricher l'impitoyable mélodie des origines. Le bras tendu de mes frères d'armes vise l'animal-fétiche et simule la mise à mort. Mais la mort est pour les faibles, pour les défaillants et les souffreteux ! Les vivants se nourrissent de la vie et de l'eau, du festin de la fête, de la frénésie des corps déliés. Là est la force du clan, son indomptable victoire et son seul sacré.

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Tiska, la danse du feu, carnet de déroute, Démocrite, Février 2002

Ce soir, nous avons dansé tels des apaches du désert, sous les incantations des Tamacheqs. Le feu riait fort et célébrait nos corps en transe sous la pyramide granitique de Tassili. Le chant des touaregs est beau et lancinant, il nous mène tel un sortilège, jusqu'à la cime du Mont Tiska. Là, commencent la grande réconciliation du jour et de la nuit, de l'ombre et de la lumière.

Quelque part, au coeur d'un Sahara oublié, dans un horizon de dunes et de montagnes dressées, plus près de la lune et du ciel résonne encore la clameur d'un groupe devenu tribu.

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Commentaires
D
La question, jeune homme, manque de pertinence. Croyez-en un vieil historien de la philosophie,un praticien avéré de leur mémoire et de leurs frasques : un philosophe ne meurt jamais, je veux dire ce qui fait qu'il est un philosophe. Laissez là vos turpitudes bio-scénographiques et venez-en à la pensée!
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H
Etes-vous le véritable Démocrite, un simple émule, ou encore un simple utilisateur d'E-Mule ?
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