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DEMOCRITE, atomiste dérouté
21 octobre 2007

Balade solaire au lac du héron

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Coruscant, Lac du héron, 20 octobre 07, Démocrite

Le lac du Héron et ses indéniables blandices au moment où l'astre majeur décline vers l'Occident. Heureux moment pour le promeneur tant la nature s'exprime ici ; entre cormorans, hérons, mésanges, colberts, rats, ragondins, pigeons ramiers, plongeurs, mouettes et autres carpes, la vitalité comme puissance d'affirmation est partout comme si ce ciel azuréen provoquait un sursaut d'énergie coruscante.
"La sagesse, écrivait Spinoza, est méditation de la vie, non de la mort". A regarder dans le silence les activités de la nature, on touche du doigt cette sagesse de la contemplation...

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Commentaires
D
Chère PETITE MOMIE, merci de me reprendre ; il m'est difficile, dans les commentaires, de développer des argumentations. Je vous invite à lire les quelques articles déjà écrits et à réagir sur les points qui vous semblent obscurs. Je m'efforcerai de clarifier les positions que je soutiens. <br /> Pour anecdote, j'ai eu aussi 13/20 à mon épreuve de philo au bac, c'était il y a 20 ans sur le sujet suivant : La contradiction est-elle seulement dans les idées ou peut-on la trouver dans les choses ? (il fallait être hautement motivé pour traiter un pareil sujet et bigrement tordu pour l'inventer !!!)
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P
"Je vous invite à lire mon article sur la langage et sur l'art dans la rubrique philosophie"<br /> <br /> J'y vais!<br /> Mais de grâce, répondez à mes interrogations avec des termes plus simples (sourire) et non comme si vous vous adressiez à un étudiant en philosophie. Je dois relire la même phrase deux fois pour vous comprendre. Lol!<br /> <br /> vous dites: <br /> "Le philosophe doit par conséquent se méfier de ce qu'il prend pour la vérité, le piège du dogmatisme figé pointe très vite et avec lui le risque de graves désillusions"<br /> <br /> ça me rappelle mon sujet de philosophie au bac en Afrique: "l'erreur est-elle féconde"?<br /> <br /> Je répondais: oui, car de l'erreur naît quelquefois la vérité. <br /> L'erreur d'hier peut devenir la vérité d'aujourd'hui et la vérité d'aujourd'hui peut à son tour paraître erreur demain (euh c'est pas très brillant comme raisonnement je sais, n'empêche que j'ai eu 13/20..alors très philosophe la petite momie! sourire)<br /> <br /> bien à vous!
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D
Le mensonge ne me paraît pas une bonne porte d'entrée pour réfléchir sur la nature de la philosophie. Ami de la sagesse ou sagesse de l'amitié, la philosophie a d'abord une visée éthique plus qu'une visée morale parce que son souci du réel s'articule à un mieux vivre (Epicure dirait à la vie bienheureuse). L'éthique engage l'homme dans un rapport au réel. Si la philosophie est mise en question de la vérité, et si comme je le pense, le réel est insaisissable et tragique(ce tourbillon démocritéen que j'ai souvent abordé dans clinamen), alors toute tentative de construction d'une prétendue vérité définitive procède d'une sorte de délire rationnel. Le philosophe doit par conséquent se méfier de ce qu'il prend pour la vérité, le piège du dogmatisme figé pointe très vite et avec lui le risque de graves désillusions. Je vous invite à lire mon article sur la langage et sur l'art dans la rubrique philosophie.
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P
Merci Démocrite, pour ce cours virtuel et gratuit. Ces quelques lignes sur la vérité philosophique m'apprennent plus long que tous mes cours du lycée! sourire.<br /> <br /> Ainsi le philosophe serait différent du menteur, pour la simple raison que l'intention de tromper n'est pas la motivation qui l'anime? <br /> <br /> Le philosophe est donc persuadé que son délire est la vérité?
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D
Vous pointez, Petite Momie (j'adore votre pseudo), un enjeu philosophique d'importance quand vous soupçonnez la philosophie de contenir voire de propager des mensonges. Cet enjeu est lié au rapport que la philosophie entretient avec la vérité. Le terme "mensonge" me parait, énoncé de cette façon, inadéquat car le mensonge suppose l'intention de tromper délibérément autrui. Le menteur sait que ce qu'il dit n'est pas la vérité. <br /> Or, le point commun des philosophes, quelles que soient leurs orientations et leurs divergences (et elles sont innombrables), s'incarne dans un certain rapport au réel et à ce qu'on peut ou pas en dire ; la "vérité philosophique" témoigne de ce rapport spécifique à la réalité que tout philosophe élabore patiemment. Il ne s'agit non pas d'une vérité révélée par le seul discours mais une vérité plus fondamentale, appelons-là métaphysique au sens où elle implique un positionnement face au réel. Il me semble que le plus grand danger qui guette toute entreprise philosophique est et reste l'illusion, laquelle consiste à se raconter des histoires sur la nature de quelque chose. Primat du principe de plaisir dirait Freud sur la principe de réalité, l'illusion est l'invasion du désir au mépris du réel. <br /> Le philosophe ne cherche pas à tromper l'autre, il invite à philosopher, il propose des voies, des sentes à emprunter. Peut-être et sans doute peut-il aussi se mentir à lui-même, en se racontant des histoires sur les enjeux liés à une découverte ou à une idée nouvelle qui pointe (ce qui n'est pas sans risque de délire, cf mon texte sur Descartes et le discours de la folie) mais c'est là que s'engagent la controverse et la dispute avec d'autres. Le philosophe n'est pas à l'abri de l'illusion mais il la repousse au plus loin, aussi fort que son esprit est capable de supporter le poids du réel. On comprendra ainsi la diversité philosophique :<br /> Platon ne dit pas la même chose qu'Epicure. Pascal et Spinoza, tous deux héritiers de Descartes s'en séparent sur le fond et le critiquent puissamment et très différemment l'un et l'autre. Mais ils sont tous philosophes car tous sont animés par une certaine exigence de vérité créatrice d'une posture de la pensée dans un rapport au réel. A chacun de trouver son propre positionnement. <br /> Personnellement, Platon, Descartes et Hegel m'apparaissent comme des fabriquants d'illusions mais jamais comme des menteurs. Je ne partage pas leurs options philosophiques ; ils n'en restent pas moins philosophes. La vérité cachée de la philosophie est peut-être qu'aucune vérité à propos du réel ne peut être soutenue ni affirmée. Mise en question continuelle de la vérité, tel est l'esprit de la philosophie. Démocrite l'ancien le disait "la vérité est dans l'abîme" et plus tard Pyrrhon et Montaigne et Nietzsche à sa façon. La philosophie comme mise en question de la vérité est aussi mise en question de soi-même. Et c'est là que chacun découvre sa propre puissance à philosopher comme ses propres limites. Jusqu'où pouvons-nous aller ? Quelle dose de vérité sommes-nous capables de supporter ?
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P
Belle description!<br /> <br /> Je tombe sur ce blog par hasard. Je m'interesse depuis quelque peu à la réflexion philosophique, car bien que détentrice de biens de mensonges, je la soupçonne de détenir une part de vérité cachée qui m'est jusqu'alors inaccessible!<br /> <br /> beau moyen de découvrir la philosophie en parcourant des blogs comme le votre et celui de Guy Karl.
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