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DEMOCRITE, atomiste dérouté
17 mai 2010

Du paradoxe de la génération : le miroir adolescent

Hannah Arendt écrit dans La Crise de la culture que toute génération montante est potentiellement révolutionnaire, ce qui signifie que la jeunesse porte en elle-même les germes de la crise toujours renouvelable entre les anciens et les nouveaux, entre un monde déjà constitué et un monde à inventer. Le terme de crise laisse penser que la transition, le passage d'une génération à l'autre est tout sauf de l'ordre de l'évidence surtout si celle-ci ou celui-ci débouche sur un acte révolutionnaire, sur un renversement ou un retournement complet du monde connu pour un autre, dont on ignore ce qu'il peut être, et plus encore ce qu'il peut sacrifier comme valeurs ou comme héritage, ce qu'il peut détruire aussi.

La méfiance et la fascination pour la jeunesse ont certainement leur origine dans cette puissance incroyablement inventive d'un âge de la vie qui présente comme principale caractéristique d'être marqué "ontologiquement" par l'aléatoire. Plus nous vieillissons, comme le signale Marcel Conche, plus le champ de l'aléatoire se restreint puisque nous avons réalisé les conditions effectives de notre existence (déterminations familiales, professionnelles, orientations affectives, philosophiques etc.). En revanche, être jeune signifie (dans la représentation) que la vie n'est pas encore déterminée objectivement par les contraintes multiples et le principe de réalité qui finit par imposer sa loi et enserrer peu à peu l'existence dans la direction prise et les orientations fondamentales que nous avons plus ou moins "choisies" . A mesure que nous vivons et vieillissons, nous découvrons la réduction progressive du jeu des possibles jusqu'à l'issue fatale qui est tout sauf aléatoire.

La jeunesse incarne une double tendance contradictoire : elle est perçue à la fois comme source d'une création infinie, au plus près d'un originaire à partir duquel "tout deviendrait possible" et comme potentialité de destruction tout autant infinie pouvant, dans une folie propagée, mettre fin au fragile paradigme qui sous-tend la civilisation. On comprendra pourquoi, dans les sociétés traditionnelles, il n'était pas question de laisser apparaître et a fortiori s'installer un âge transitoire, celui de l'adolescence, car le risque et les menaces constitués par cet aléatoire de l'entre-deux étaient bien trop grands. Aussi, toute une ritualité serrée, puissante et efficace visait à inscrire l'enfant dans le monde des adultes grâce à une transition symbolique institutionnalisée. Ce processus pleinement social d'accompagnement permettait d'assurer la continuité du monde des anciens et de garantir ainsi la pérennité de la tradition elle-même.

Etonnamment, dans nos sociétés dites "post-modernes" et "développées" l'adolescence est devenue cette période interminablement allongée, distandue, caractérisée par la disparition des marqueurs sociaux et des rites qui assuraient autrefois la cohérence des diverses étapes de l'existence. Par exemple, je ne trouve aucun élève de terminale accédant en droit à la majorité et par conséquent au statut de citoyen, se définissant de lui-même comme un (jeune) adulte. A 18 ou 19 ans, on est et on reste un adolescent même si on possède exactement les mêmes droits et si on est obligé par les mêmes devoirs que ses parents ou ses professeurs qui sont pourtant considérés comme des adultes. Le droit et la citoyenneté ne fondent aucunement l'âge adulte, ce qui est, reconnaissons-le, une étrangeté pour le moins stupéfiante quand on sait ce que cela peut impliquer sur le terrain juridique.

On ajoutera qu'aujourd'hui cette méfiance vis-vis des "jeunes" se double d'une crise sans précédent de la culture occidentale et de ses modèles devant les enjeux existentiels et "les situations-limites", pour parler comme Jaspers. Les problématiques du vieillissement, de la souffrance et de la mort, de la dépendance aux objets (de consommation), de la croissance infinie dans un monde fini, surdéterminent les tensions et les contradictions du regard porté sur une jeunesse qui sent qu'on la loue et qu'on la flatte à travers un insupportable jeunisme alors même qu'on la méprise dans les faits sous la forme d'un contrôle social accru, d'une angoisse constante du débordement et d'une absence invraisemblable d'exigences sur le terrain de la formation de l'esprit ou  de la construction d'une citoyenneté politique digne de ce nom. Il n'y a qu'à observer les lois sécuritaires qui visent à casser les groupes de jeunes, les couvre-feu, les obligations de suivi scolaire renforcées sous peine de suppression d'allocations familiales, les nouveaux centres de redressement pour les jeunes délinquants et plus récemment le délire de surveillance panoptique autour des apéros-géants qui ont pour spécificité principale d'échapper dans leur création au contrôle social. Par ailleurs, nos publicitaires toujours avisés, ne manquent pas de surfer sur l'obsession du "rester jeune", du "rester beau" dans un corps échappant miraculeusement aux lois du vivant, à la décrépitude du temps et à la mollesse des chairs gagnées par la fatigue et la pesanteur.

Je suspecte cet incroyable allongement de l'adolescence (de 12 à 28 ans !!) de n'être ni plus ni moins que le symptôme d'une pathologie collective qui fait peser sur une génération de plus en plus étendue et lâche (dans les deux sens du terme) son incapacité de transmission des modèles structurants :  faillite flagrante et catastrophique de l'éducation et de l'école, appauvrissement des moyens d'élaboration symbolique et des médiations (langue, signes, pensée...), destruction organisée du monde du travail, recul des droits, angoisse collective devant un avenir effrayant, disparition des rituels collectifs capables d'assurer et de marquer la signification des transitions (diplômes, fêtes...), effondrement symbolique, invasion des images chocs, culture des passions tristes, consumérisme aveugle et obsessionnel, dépolitisation, corruption morale des élites, catastrophisme planétaire annoncé, rapport à la loi littéralement ruiné par les intérêts de la domination et j'en passe.

Tout un ensemble de représentations et de faits sont susceptibles de retarder voire d'interdire le déploiement d'une pensée critique et d'une révolution pouvant mettre à mal les illusions massives dont sont porteurs les adultes d'aujourd'hui dans leur manque de sagesse et leur veulerie collective. Si nous avons les adolescents que nous "méritons", il n'est pas sûr qu'ils aient, en face d'eux, les adultes qu'ils méritent. A vrai dire, si la société tolère l'existence d'une période aussi longue et indéterminée, ce n'est qu'à la condition implicite d'avoir abêti, asséché, dévitalisé et aliéné l'adolescence dans les pseudo-valeurs du capitalisme triomphant et du règne sans partage de l'argent roi.

Ayons à l'esprit qu'un être comme celui-là, ne causant de tort à personne, ne concevant ni révolte ni révolution, dont l'esprit sous contrôle est déterminé par le seul objectif d'une consommation croissante et d'un gain financier, cet être-là constitue un esclave contemporain d'un nouveau genre, ignorant jusqu'à sa condition d'esclave et dépendant d'une génération qui le vénère tout en lui interdisant de penser sa vie et de vivre sa pensée  (Comte-Sponville).

L'adolescent ne serait-il pas ni plus ni moins que le visage de l'adulte pris dans le reflet du miroir et oublieux des enjeux véritables de l'existence ? Quand nous voyons, quand nous disons "un jeune", demandons-nous si ce n'est pas notre propre refus de penser que nous voyons, notre propre faillite que nous louons, en somme, notre imposture d'adulte ?

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Commentaires
P
Nous tendons vers l'Âge d'Or. Je ne comprends pas pourquoi l'expérience passée ne vient pas TOUJOURS alimenter l'expérience présente et future. Serait-ce une folie du quant à soi ? Un goût, légèrement déplacé, du "vécu" ? La mort serait-elle la seule expérience dont nul, les religions exceptées, ne pourra jamais décrire les linéaments ? Je vois beaucoup de temps perdu dans le désir de "refaire" ce dont la répétition n'apporte pas grand-chose. Et, pour sourire avec Conche et les autres, la déclinaison de l'atome serait-elle une des raisons du libre vouloir ?
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D
Merci pour ce bien beau message dont j'apprécie la tonalité. "La sagesse est une ridicule grand-mère" écrivez vous ; oui une grand-mère sans descendance collective, mais une grand-mère qui a encore quelques amis et un jardin à offrir.
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P
Que faire ? Les ados sont les mêmes victimes de la trilogie "manip intox récup" qui prend en charge aussi bien leurs aînés que leurs cadets, leurs chats et leurs chiens aussi bien que leurs canaris et autres caïmans de compagnie. Armés de bonnes intentions ou d'une inconscience proprement inconcevable, ils se croient, se disent, se la jouent "indépendants". Totalement dépendants, en fait, de leurs nourriciers et de leurs gadgets, de leurs gadgets nourriciers, ces vampires de poche, ils suivent mal Don Quichotte, non en tant que Sanchos Panças, mais sous forme d'ombres mal léchées. Ils se paient tous les murs, se bouchent les yeux et les oreilles avec leurs portables, s'enhaillonnent de marques, ignorent tout des trucs de l'argent (roi) et panurgent à qui mieux mieux. J'en suis tout pantois. Peut-être que, moi aussi, je me la raconte. Mais je ne comprends vraiment pas. Le mot philosophie les effraie presque tous ; la sagesse est une ridicule mère-grand : pour tout dire, j'en suis à n'apprécier l'amitié que d'une seule personne, ma "bien-aimée", avec qui j'ai l'impression de partager -- plus que moins.<br /> <br /> Et je suis content d'être passé par ici, de vous avoir lu(e)s, et de penser, avec vous, certainement, à quelques grandeurs dépassées, Démocrite, Pyrrhon, Epicure.<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> P
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G
Merci, chère Marie, pour ce brillant et lumineux apophtegme rageur! Comment ne pas partager cet émoi, cette fureur ironique et massacrante! Dans ce passage ton style s'exalte vers la clarté fulgurante de l'indignation, que je partage absolument.<br /> GK
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M
Cher Démocrite, tu pointes là, la perte du lien social enraciné dans l’essence<br /> même du Sieur libéralisme. Libres « GAIS TROPIQUES » et tristes continents américains ou européens fondés sur les arcanes d’un pouvoir corrompu, d’ores et déjà vicié par la course effrénée du profit. Nouvel « arkhê » : devenu à la fois principe et modèle d’un modus vivendi encore inédit. Un seul mot d’ordre, simple, efficace : éviter de penser ! », SURFER sur la vague, la grande déferlante du net et des canaux hertziens. Tout deviendra « luxe, calme et volupté »pour le marionnettiste du CAC 40 .<br /> Misez, prenez-vos « positions » aucune limite n’est fixée, sages traders et rois de la finance : la surenchère est de mise : fiction ou réalité, qu’importe ! Une ère nouvelle est née celle de l’éthique du virtuel …avatar et avorton d’une humanité devenue à ce jour,de plus en plus préoccupante...
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D
Merci chère Marie et quel plaisir chère Laïs de retrouver tes mots ici. J'ai un peu tardé à vous répondre mais quelques soucis m'ont provisoirement éloigné de Clinamen.<br /> Je vous rejoins toutes deux mais une petite précision s'impose. Mon texte ne vise aucunement à s'en prendre à ceux qu'on appelle les "jeunes" mais à interroger le stéréotype social qui cherche à caractériser "la" jeunesse. L'adolescence est un symptôme social, c'est au fond ce que j'ai voulu dire. Symptôme lié entre autres choses à un manque d'Idée au sens où Badiou parle de l'émergence de l'Idée permettant de fédérer des énergies dans un projet collectif émancipateur.<br /> Là, rien de la sorte ; rien que de la juxtaposition et de la surface sur laquelle tout glisse indéfiniment ; surface sans relief, sans trou, sans rugosité mais une surface potentiellement extensible à l'infini sous l'impulsion des désirs insatiables et de leur réponse instantanée. <br /> Cette crise sociale est, à mon sens, une crise des médiations et du système symbolique dont les fonctions sont traditionnellement d'ordonner le discours et de structurer la subjectivité à partir un rapport à un référentiel fondateur : pour les grecs, c'était la Nature (Phusis) ; pour les romains c'était Rome, pour le Moyen-Âge c'était Dieu, pour le XVII et le XVIII c'était la Raison, puis la République, la Révolution etc. A quoi le sujet peut -il désormais se référer sinon à un capitalisme qui le soumet aux impulsions aveugles et stériles de ses désirs ?<br /> Désirs sans Idée, apéro sans projet, groupe sans solidarité, société sans Peuple, multiplicité sans unité. Bref, la société qui ne fait plus monde est au service de l'im-monde, peut-être aussi de la barbarie au nom d'une nouvelle modernité dont Lévi-Strauss se moquait volontiers non sans amertume (n'est-ce pas Marie ?).<br /> Si l'im-monde métaphysique est une heureuse découverte sur le terrain éthique (voir mes textes sur l'esthétique de l'im-monde), sur le plan social, je crains que cela soit catastrophique très préoccupant.
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L
Si nous n'étions pas mieux...au moins nous étions autres! lorsque je tente de mesurer le temps qui me sépare de ces jeunes dont on parle,ou, à tout le moins, de ceux dont je veux parler, je trouve: 20 ans. C'est peu. Et si loin. Ce qui m'interroge chez eux, c'est cette incapacité à se penser dans un tout qu'il soit géographique ou temporel.Etres de l'instant, ils refusent l'idée même de la pensée ou de questionnement.Consommateurs d'idées, incapables d'oser penser, ils semblent castrés: la création semble se refuser à eux et ils se réfugient dans une inertie réconfortante pour tous: jamais ils ne sont un vériable danger .<br /> ...
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M
Cher Démocrite, voilà un beau sujet, magnifiquement développé par tes soins et qui donne beaucoup à penser…Nous pouvons dire, me semble t-il, avec René Char, sur cette thématique particulière relative au « paradoxe de la génération » que « notre héritage (s’il en est) n’est effectivement précédé d’aucun testament ». Faut- il pour autant se réjouir de cet état de fait ? C’est à la fois une chance et une source de dérive possible pour une jeunesse aujourd’hui et plus que jamais en manque de repères. Une chance probablement parce qu’elle porte en elle cette capacité de faire émerger quelque chose de nouveau, d’inédit et d’être ainsi créatrice de ses propres valeurs, à rebours, le risque encouru est celui d’une inaptitude à poser ses propres fondations. <br /> Alors, si crise il y a , et si la guerre est déclarée, quelles sont en effet nos voies de secours et recours exploitables en la matière ? Faut-il, à l’instar d’Hannah Arendt réaliser un retour global qui concernerait tous les domaines de la société vers l’ordre ancien (pré-moderne) ou est-il préférable de ne modifier que les rapports d’autorité entre les adultes et les jeunes ? Révolution globale ou révolution partielle d’un système de valeurs qui n’est plus et qui tarde à venir, à la fois fondé dans « un avoir été originaire » et pris ou prisonnier dans « un ad-venir » à soi. Le « il », cet être singulier (que nous sommes tous), du seul fait de sa naissance, se tient dans cette brèche entre le passé et le futur nous dit l’auteur de between Past and futur (titre original de la « crise de la culture ») pour créer et faire évènement.<br /> C’est donc en termes de potentialités, toujours déjà ouvertes et ce, dès notre naissance, que l’espoir de fonder de nouvelles valeurs ou de nouvelles références est somme toute possible. Toutefois, cet espoir s’amenuise, et je te rejoins entièrement cher Démocrite, au fur et à mesure que notre être s’aventure vers sa destination finale et inéluctable.<br /> <br /> De facto, c’est à la fois une crise sociale et comportementale sans précédent que nous vivons. Le tissu intergénérationnel qui autrefois, distinguait et composait la famille est aujourd’hui noyé, dilué dans cette forme de jeunisme assénée par les politiques et les mass médias. La publicité nous inonde et nous somme de rester jeunes, éternellement « jeunes » ! Le remodelage plastique est prodigué et recommandé dès les premiers signes apparents de l’âge et avec quels critères je vous prie ? <br /> L’évolution naturelle de notre enveloppe corporelle est ainsi contrariée et rongée par ce mal radical d’une « fausse idée de perfectionnisme » lié à notre apparence qui hante et fonde nos sociétés « post modernes »,sans compter ses effets pervers sur nos jeunes têtes « ex-pensantes ».<br /> <br /> Curieusement ce qui pouvait être vu et perçu comme une position avant-gardiste par opposition à une forme d’héritage conservateur, se révèle être une véritable dénégation existentielle de notre propre essence : et le fameux « ce que c’est que l’être »( to ti en einai) au sens aristotélicien se réduit à l’impensé de l’impensable. Magma informe, véritable pâte à modeler, « Big Brother » observe la jeunesse, en nous couvrant et coiffant d’un regard « bien ou mal veillant ». <br /> <br /> Une objection peut-être ? Elle est nulle et non avenue ! Rendez-vous compte un peu : on nous prend en charge de bout en bout, jusqu’au formatage de notre pensée (Merci INTERNET !) et nous décharge par là même de la plus extraordinaire des constructions que notre libre-arbitre pourrait nous donner à faire. Là, attention « danger » mais pour qui ?<br /> Que demande le peuple alors? Si peu de choses et à la fois beaucoup, c’est quelque chose qui ne se mesure pas, qu’on ne mesure pas, que l’on ne dicte pas : être et devenir soi même, mais « un soi même comme un autre »(Merci à Paul Ricoeur) qui revendiquerait évidemment ce même droit.<br /> <br /> Un constat s’impose alors comme une triste réalité, NOTRE terrible réalité. Etre d’avant-garde c’est aujourd’hui être lisse physiquement en effaçant toutes les rides d’expression et autres infâmes outrages du temps mais c’est aussi être et devenir lisse psychologiquement. <br /> Là apparaissent la brèche et le gouffre qui nous guettent avec des effets secondaires probablement irréversibles. <br /> Lévi Strauss évoquait dans« les Tristes tropiques » l’état d’une civilisation, déclarée au premier abord timorée, inculte et méprisable pour nous occidentaux aux mœurs et pratiques réputées hautement civilisées. Ces peuplades dites « sauvages » vivaient dans le plus grand dénuement, elles avaient pour unique miroir le reflet et renvoi réciproque du regard de l’autre sur sa propre personne et propre ipséité. Alors cher Démocrite, tu t’en doutes, j’envie ces mœurs et cette philosophie définie comme art de vivre et art du vivant. La beauté n’était pas celle d’une pseudo- perfection revendiquée par notre société occidentale, mais celle d’une âme capable de communiquer avec le divin et d’atteindre une forme de sacré, qu’elle avait résolument choisie.<br /> Alors, en quoi sommes nous donc devenus modernes, nous qui sommes incapables d’insuffler des valeurs susceptibles de donner à nos propres enfants un nouvel essor ou marche dite « progressiste » pour qu’ils puissent prétendre à leur tour fonder et trouver un sens à une certaine forme d'humanité, ou pour le moins ce qu’il en reste?
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G
Je n'avais pas vu les choses de cette manière! Je trouve très intéressant cette vision de l'adolescent.
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