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DEMOCRITE, atomiste dérouté
24 décembre 2010

De l'amitié (2)

1) L'amitié comme toutes les relations humaines repose sur un rapport de force. Toute autre conception est une idéalisation donc une fiction de l'imagination procédant d'un déni de réalité.

2) L'amitié est régulation et  harmonisation du rapport de force sur le mode d'un avantage et d'un désavantage consentis. Mais chacun considère qu'il n'est ni la victime (le jouet) ni le maître de la relation.

3) Il n’est pas d’amitié sans principe de modification. Le rapport de force modifie et l’un et l’autre. Cela distingue l’amitié des autres types de relation : voisinage, camaraderie, copinage : dans ces trois derniers cas, chacun reste ce qu’il est.

4)  Le rapport de force d’amitié est de l'ordre de la puissance non du pouvoir. Le pouvoir est une passion triste en ce qu'il se réduit à une logique binaire qui consiste à détruire l'autre sous l'emprise d'un imaginaire sans tiers (A ou non A). La puissance qui œuvre dans l’amitié est extension des facultés mutuelles située dans un entre-deux : le tiers.

5) La relation d'amitié se déploie sous la catégorie du tiers rompant avec toute logique binaire (celle du pouvoir), autrement dit avec toute logique passionnelle (celle de l'alter-ego). Il n’appartient ni à l’un ni à l’autre mais conditionne la mise en relation tourbillonnaire et féconde des forces en présence.

6) Le tiers est la vérité comme exigence commune.

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