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DEMOCRITE, atomiste dérouté
26 juillet 2011

Vitalité de la vérité

 

" Je hais la sagesse de ces hommes que les vérités n'affectent pas,

qui ne souffrent pas dans leurs nerfs, leur chair et leur sang.

Je n'aime que les vérités vitales, les vérités organiques issues

de notre inquiétude."

 

Cioran, Sur les cimes du désespoir, La vérité, quel mot !

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Commentaires
C
amen
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T
tante Léonie existe bel et bien dans la littérature ! Si par ailleurs elle doute elle-même de sa propre expérience vitale, c'est son affaire, et quand au procès du "portes-vous bien", cher Cédric que vous faites à mon cher Démocrite, moi, modestement, j'entends "portez-vous bien, bien COMME VOUS L'ENTENDEZ VOUS !" Aucune injonction là-dedans ! Une exquise politesse qui laisse à l'autre toute latitude d'être.
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C
Rassurez-vous, je ne suis pas un Héraclès coupeur de tête, autant que vous puissiez en avoir. ;-)<br /> <br /> J'aimerais porter ma réflexion sur le "portez-vous bien" ; d'aspect anodin, j'y vois suinter du venin.<br /> <br /> Quelle est donc cette injonction à "bien se porter" ! Cette dictature de la bonne santé ! En quoi "se porter mal" serait-il un problème ?? D'où est issue cette loi ? Je sors mon sabre et découpe cette idée malade, cette peur de voir l'autre ( et donc soi ) se porter mal !<br /> <br /> Comme si c'était un choix volontaire que de se porter bien ou mal !!<br /> <br /> Prendre ce qui vient comme ça vient. Accepter le corps dans la douleur, la fièvre et la souffrance et ne pas en faire un problème !<br /> <br /> Celui qui veut sans cesse se "porter bien" ne sera jamais heureux.<br /> <br /> Et puis, Camarade Démocrite, qu'est-ce que ça peut vous faire que je me porte bien ou mal ? , quelle hypocrite politesse ! Vous n'avez vous-même encore moins le choix que moi sur la façon dont je me porte ;-) ! Inversement, que vous vous portiez bien ou mal, ne me fait ni chaud ni froid ! Puisque pour moi "se porter mal" n'est absolument pas une "malédiction". Il faut se tenir debout, même couché dans la fièvre, devant la douleur, devenir cette douleur ; quand on devient le "mal", plus rien n'a mal.<br /> <br /> Voilà quelques réflexions anodines.<br /> <br /> Bien à vous. ( ce 'bien' peut être un 'mal' qu'on prend 'bien' ;-) )
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D
Cher Cédric,<br /> Vous me prêtez un étrange pouvoir et de bien curieuses intentions. Me voici comme l'Hydre de Lerne aux têtes multiples.<br /> Je ne suis pas sûr que nos ami(e)s apprécient ce que vous imaginez.<br /> Que vous me croyez ou non, ce n'est pas très important ; je n'ai pas encore besoin d'inventer des personnages pour vous répondre ou pour faire vivre ce blog.<br /> Maintenant que les mots de Sibylle vous séduisent, tant mieux et je vous rejoins sur ce point : ils font écho très justement à ceux de Cioran et à la modeste ambition de ce billet. <br /> <br /> Je crois que je peux plus que jamais, Camarade Cédric, vous adresser mes veux de bonne santé,<br /> donc surtout, portez-vous bien.
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C
Au fait, "Démocrite", pourquoi avoir besoin de créer "Sibylle" ?<br /> <br /> Vous vous amusez comme vous voulez, comprenez-moi bien, ça ne me pose pas de souci ! ;-) <br /> <br /> Sachez que je sais que c'est la même personne qui écrit, que les mots soient signés Démocrite ou Sibylle, et je doute même de l'existence d'une vrai 'Tante Léonie' ;-)<br /> <br /> Encore une fois, ce blog, c'est chez vous, vous faites ce que vous voulez....<br /> <br /> Je maintiens, du reste, que les mots que vous avez écrits sous le pseudo 'sibylle' sont très beaux.<br /> <br /> Beaux car vrais, de cette vérité qui ne craint pas de s'exposer, malgré un pseudonyme...;-)
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C
Très beaux, ces mots, Sibylle. J'ai tout compris ;-) !<br /> <br /> Je les fais miens. Au mot près.<br /> <br /> Nous ne sommes, tous, qu'une expérience.<br /> <br /> Cette cassure n'est pas une maladie, mais un passage obligé ; j'ai, en tout cas, moi-même, été obligé d'y passer, j'en sors tout juste et continue de remonter de ce trou noir où la vie n'avait plus aucun argument à faire valoir.<br /> <br /> Quand tout a brûlé, une nouvelle chaleur se diffuse. Et un sourire inédit apparait...<br /> <br /> Sans rien décider, jamais...<br /> <br /> Merci pour ce partage.
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S
Certaines expériences ne peuvent pas vous laisser indemne, non, c’est impossible, et comment pourrait-il d’ailleurs en être autrement ? Je parle de celles qui marquent votre chair au fer rouge d’une empreinte indélébile ou d’une cassure inguérissable. Il y a là une forme de révolte : un cri de l’intérieur inaudible pour autrui, mais terriblement assourdissant, étourdissant pour soi même. <br /> On accède alors à une autre dimension, à d’autres pans de son être qui touchent et frôle les tréfonds de l’âme humaine ou inhumaine, c’est selon. Ici, il ne s’agit plus de vivre mais de survivre et ce, d’autant plus que la douleur persiste, in-siste comme une fidèle compagne. Je me souviens d’avoir pensé ou retenu dans un souffle, lors d’un petit moment d’accalmie : « je suis en train d’aller au bout de moi-même, au plus profond de moi même » <br /> Etranges et puissantes sensations au caractère inédit et indicible Apparition et naissance d’un instinct de survie, de révolte qui surgit et se frotte avec l’inacceptable, l’intolérable. Le combat semble inégal et nous voilà face à nous même. Epuisement, retournement sur l’insoutenable légèreté de la chair devenue alors si peu de chose : l’échine courbée tel un roseau qui plie et lutte sous la force du vent. <br /> Pour autant, ce corps, souffreteux, malmené, violenté, fait signe vers quelque chose de nouveau, de plus puissant, de plus originel puisqu’il vous parle en VERITE. Où décides-tu d’aller ? Instinct de vie, pulsion de mort ? <br /> A l’évidence, c’est de l’affect que nait « ce concept ». Nouvel item qui n’a plus rien à voir avec une vérité scientifique, argumentative ou encore révélée, car cette vérité est organique, vivante, sensitive et pulsionnelle.<br /> Engagement sans parti pris, embarquement « archaïsant » (archè : origine)"vers l’inconnu : un autre soi même ou le pouvoir d’être enfin soi tout simplement…
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