Fissure !

         Il est des sons qui résonnent au point de rendre l'expérience de la faille aussi immédiate et urgente, sensible et irrépressible qu'un vertige sur le bord du canyon de Niscle. Je me souviens encore de ces sublimes arpèges de Gustavo Santaolalla entendus il y a quelques années lors de la projection du film Babel (2006) de l'excellent cinéaste mexicain Inarritu. Le générique de fin me fixa sur mon siège et me saisit d'une intensité de feu, comme si toutes les chairs de mon corps s'en trouvaient par là mises à nu. Il faut dire que le film a une incroyable tonalité tragique faisant du hasard l'acteur principal et le moteur inattendu par lequel des trajectoires humaines basculent dans le drame à des milliers de kms les unes des autres. Brad Pitt,  Cate Blanchett y sont remarquables par leur justesse et leur sobriété. 

La musique emporte tout comme un torrent...

A découvrir ici (durée 4 mn 30).

Comments

[Marie]

Quelques notes s’échappent du petit charango

Cet air vous transperce, et c’est à fleur de peau

Qu’un étrange va –et - vient irise mon corps

Frissonne ma chair sous ce doux soleil d’or



Un pincement de cœur, un battement d’ailes

M’emportent tout là haut, je regarde Babel !

Les hommes de Babylone : ces statues de sel

Condamnent au silence ces sombres mortels



Le ciel est hors d’atteinte, et l’azur est sans fond

Le gouffre est abyssal et capture les sons

Étrange confusion des langues, des images

Humble est le voyageur qui vit comme un sage



( Marie)

[VERO]

bonjour

Merci de nous faire partager l'écoute de ce trés beau morceau que je n'avais pas "entendu "lorsque je suis allée voir Babel( magnifique film tout comme 21 grammes.)