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DEMOCRITE, atomiste dérouté
23 octobre 2013

Vive la mort d'Adèle !

      Je viens d'assister péniblement à la projection de La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche, palme d'or du dernier festival de Cannes et reste stupéfait par le retentissement de ce téléfilm larmoyant, pathétique, sans enjeux, dramatiquement inintelligent. Quel est donc l'intérêt de cette histoire de midinette lesbienne, amoureuse, proche de l'asymbolie et disposant au mieux d'une vingtaine de mots de vocabulaire ? La pauvrette, Adèle, semble condamnée à débuter toutes ses phrases par "trop" (trop bien, trop beau, trop moche, trop bon) et à raconter des histoires débiles aux enfants dont elle a la charge comme institutrice (sic !), posant un regard hébété sur sa propre situation.

      La caméra, rivée aux visages des actrices, à leurs bouches, à leurs larmes, à leur morve (re-sic !) (les mouchoirs n'existent pas dans la vie d'Adèle) et leur salive, aux spaghettis qu'elles s'enfilent en gros plans, comme si l'auteur craignait que son fantasme lui échappât en cours de route, force le spectateur à une intenable proximité, à un voyeurisme bas-de-gamme et écervelé ! Aucun plan large ou presque dans ce film, aucune distanciation dans la construction !

Quel ennui ! Ce documentaire sans récit ne soulève pas de questions, n'interroge rien et se noie dans des dialogues creux, des références stéréotypées et une obscène immédiateté. Les scènes de cul interminables, répétées dans une outrance ouvertement pornographique sont manifestement au service des pulsions scopiques du réalisateur, sur fond de pauvreté relationnelle et sensuelle. 

Bref, qu'on se réjouisse de la mort d'Adèle, qu'on l'enterre au plus vite avec un verre de rouge et une tartine de mortadelle pour faire descendre ! Bon appétit !

 

 

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Commentaires
G
Excellent article, vif et drôle! Je n'ai pas vu le film mais je me réjouis de cet aperçu allègre et corrosif, et je suis bien d'accord pour le vin et la mortadelle!
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S
Dans "Alabama Monroe", la musique country, « blue grass » certes est agréable mais il me semble qu’elle n’est qu’un cache misère d’une histoire somme toute très classique celle d’une relation « amoureuse » entre une tatoueuse et un musicien. L’éternel recommencement du même. Décevant pour ma part…sans surprise. Le cinéaste joue sur un sentimentalisme éculé. <br /> <br /> « A l’ouest » dirons-nous rien de nouveau malheureusement.<br /> <br /> <br /> <br /> P.S : La société est malade de ces malades qui s'ignorent...et qui déversent sans retenue aucune leurs miasmes sur grand écran.<br /> <br /> <br /> <br /> Bravo pour votre article !
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D
Je vous rejoins entièrement sur l'analyse notamment pour Michael Kohlaas à classer dans la rubrique des navets blafards. Une nuance tout de même pour Alabama Monroe car les personnages ont, eux, de la densité et une présence réelle à l'écran ; d'autre part, la musique, d'excellente facture, donne au film une tonalité active intéressante.
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S
Je vous rejoins cher Démocrite sur la nullité avérée de ce film de trois longues heures interminables. Sa qualité est aussi médiocre que les derniers longs métrages visionnés pour ma part avec une grande lassitude et un ennui mortel comme le fameux « Michael Kohlhaas », et l’autre soit disant « super » film « enjoué », rythmé « Alabama Monroe » lassant de mièvrerie, jouant éternellement sur la même corde sensible.Foutaise que tout cela !<br /> <br /> <br /> <br /> Que cherchent donc ces cinéastes sinon à se faire jouir en filmant en gros plan des bouches débordantes d’aliments mastiqués, des corps transpirants, des regards hagards et paumés, des scènes pornographiques interminables ….Carton rouge !<br /> <br /> <br /> <br /> La camera se met au service des pulsions du cinéaste qui, faute de pouvoir les satisfaire dans sa vie quotidienne s’offre ce triste dérivatif. Tristes sires que ceux là, qu’ils partent donc de toute urgence consulter quelques bons psy, cela coûtera assurément moins cher à la société d' amateurs de bons films.<br /> <br /> <br /> <br /> A bon entendeur salut !
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