Le Chaos philosophe

        J'invite tous les lecteurs à la recherche d'un philosopher authentique à découvrir le nouveau blogue de Guy Karl dont je publie ici même la présentation. Chacun pourra mesurer l'envergure du propos et l'intensité philosophique du projet. A suivre donc sans la moindre hésitation et longue vie au Chaos philosophe.

 

        "A l'origine était Khaos"... la faille, le hiatus, le fond sans fond. Mais l'origine n'est pas le commencement. L'origine est sans commencement, et sans terme. Elle est de toujours, de maintenant, de chaque instant, mais nous l'avons oubliée, forclose, répudiée. Il suffit de se détourner de nos affairements pour en retrouver la trace sensible, la marque indélébile. La qualité de l'existence est à ce prix, mais qui donc, aujourd'hui, se soucie encore de la qualité?

          Les essais qui suivent entendent témoigner d'un itinéraire de pensée, mais de sentiment aussi, et d'émotion, d'un forage dans les arcanes de la conscience, jusqu'à ce fond sans fond, ce Tartare, qui, aux dires des Anciens, continue infailliblement d'exister, alors même que nous l'avons repoussé, et de gronder du fond des ténèbres. C'est de l'entendre, enfin, que la qualité se métamorphose.

          C'est d'une autre philosophie que je rêve, qui n'aurait pas peur d'entreprendre le grand voyage, de se risquer aux parages des ultimes fondements de la langue et de la subjectivité : qu'est-ce que le sujet? de quoi se constitue-t-il dans sa marche forcée vers la symbolisation, et de quoi se prive-t-il, de quoi se déprend-il, au risque de se perdre à jamais dans l'aliénation sociale?

       Ces terribles questionnements je les ai portés en moi de longues années durant, élaborant et discriminant dans des articles au jour au jour, sans plan ni suite, selon l'humeur et la nécessité. Aujourd'hui que j'aborde les rives incertaines de la septantaine il me semble urgent de composer une polyphonie un peu plus cohérente, mieux orchestrée, tout en conservant la spontanéité des originaux : un livre si l'on veut, mais ouvert, poétique et subversif, un ouvrage virtuellement infini, interminable comme une analyse, et comme la vie même - avant que ne tombe le couperet de la mort.

        Ce livre enfin je le dédie tout spécialement à mes lecteurs du "Jardin Philosophe" qui m'ont accompagné de leur confiance, de leur patiente attention, de leur enthousiasme parfois - mais aussi, bien évidemment, aux futurs lecteurs de cet ouvrage, lecteurs inconnus et bien venus, nombreux et fidèles je l'espère!"

                                                                     Le Chaos philosophe, Guy Karl

Comments

[Michel]

Bonsoir,

"Se risquer aux parages des ultimes fondements de la la langue et de la subjectivité:qu'est-ce que le sujet?de quoi se constitue-t-il."

Je ne suis aucunement philosophe mais aime les lire,les écouter.Comme les poètes,les artistes,ils nous permettent, peut-être..,de mieux vivre,respirer mais n'est-ce pas qu'illusions..?

Mon monde est plutôt celui de la musique



http://www.youtube.com/watch?v=EByHobAn3hw&feature=kp (souvenirs de mes jeunes années)

[Democrite]

Sans doute l'aliénation est-elle première avec la structuration du langage mais il est bien des façons de créer du jeu, des espaces pour ne pas sombrer dans la normopathie collective. Commençons par dynamiter "le monde" et son ordre supposé, laissons surgir la féconde intuition du chaos, de la créativité de la nature et nous voici à distance de nous-mêmes comme des autres. Pourrons-nous seulement supporter un processus de désaliénation même temporaire et relatif ?

[Michel]

Merci pour votre blog .

Ce nouveau va peut-être m'intéresser,m'irriter,me questionner,me perdre,me..?L'aventure philosophique est sans fin.

L'aliénation sociale:qui peut y échapper?Elle est la peau du monde,non?

Bien à vous,