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DEMOCRITE, atomiste dérouté
25 novembre 2016

Bander mou (version remastérisée)

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       Je ne sais quelle folie s'est emparée de moi pour suivre le débat de la primaire des deux prétendants de la droite réactionnaire française à la présidentielle. Primaire ? C'est bien le mot ! Comment ne pas entendre dans l'obsession fillonniste pour le "redressement", l'expression d'une faille souffreteuse liée à une puissance phallique en berne. Cela fait des années qu'il nous bassine avec la "faillite", de son pays, de ses valeurs déclinantes, de sa puissance perdue. Où se loge donc ce déclin ? Ce lamentable ramollissement ? 

       Il est d'ailleurs remarquable que cette fixation pour le "redressement" ne soit soutenue que par un fétichisme économique (justifiant tout et n'importe quoi) et jamais par la culture ou l'art, la philosophie ou les sciences fondamentales ! Cette sublimation-là est trop élevée, trop spirituelle pour nos prétendants ! Que Juppé, homme de la septantaine soit atteint du même syndrome est parfaitement compréhensible. Nous savons que la chute des cours est inéluctable, passé un certain âge. Mais à 62 ans, c'est décidément trop tôt et insupportable !

       Comment se laisser aller à la dépense publique lorsque la physiologie vous contraint à une rétention solitaire ? Si tout devient une affaire de coût, de dépense et de dureté dans la pratique du pouvoir, il faut interroger l'état général de l'impétrant, sa mollesse dissimulée.

       L'autre obsession d'un Fillon pour la liquidation de la fonction publique, l'anéantissement programmé de l'assurance maladie et du code du travail nous rappelle qu'évidemment la valeur d'un Etat ne peut que se mesurer à ses bourses. Cette tentation est très révélatrice du programme pervers sadique qu'il veut infliger à tous ceux qui semblent jouir davantage (d'avantages) que lui : les fonctionnaires, ces salops coupables de la débandade collective !  

Les peine-à-jouir subliment leur propre faillite dans la conquête fantasmatique du pouvoir perdu et font payer aux autres leur pathétique déréliction. La facture arrive ! Nous devrons tous casquer, et au prix fort s'il vous plaît, pour la fascination d'un homme pour le redressement de la chose, pour une érection présidentielle qui lui fait tant défaut.

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Commentaires
D
Qui pourrait savoir pourquoi nous bandons (ou pas)? <br /> <br /> La nécessité ?
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A
Mou et dur représentent les 2 principes schématiques universels qui composent notre réalité. Tout le monde aspire a être dur mais c'est une erreur, le mou est tout aussi important si on ne veut pas se retrouver a l'hospital...
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M
L'essentiel ,c'est d'encore bander pour quelque chose!<br /> <br /> Michel,
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G
Bander dur, sans doute, mais encore faut-il savoir dans quelle direction et où mettre, en évitant si possible la mésaventure d'Héphaistos, qui, dans son ardeur à étreindre Aphrodite, se soulagea malencontreusement sur sa cuisse. - (C'est dans Homère). Symptôme récurrent des trop hâtifs, expéditifs, et mal-continents, comme on sait.
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A
Petite illustration musicale<br /> <br /> <br /> <br /> https://youtu.be/N0V7all6Ry8
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A
Sexe dur chez Dionysos, sexe mou chez nos dirigeants... la décadence est très claire, la Vérité n'est pas dans le matérialisme populaire de notre époque...
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G
Dans le beau tintamarre réactionnaire qui rugit de toutes parts on se demande comment survivre et faite entendre un air qui soit de pure musique, et qui nous réconcilie avec les forces de vie. Mais, chers camarades, nous n'avons pas pas dit notre dernier mot, et par gros temps nous faisons le gros dos tout en affûtant le bois de nos lyres, pour des musiques encore plus belles !
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D
Merci Stéphane pour ce morceau de bravoure bien senti. Grâce à vous, je me suis rendu compte que je n'avais pas édité la bonne version.
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S
Un homme élu, porté par une vague : la note risque, en effet, d’être salée !<br /> <br /> Mais quelle est donc la nature de ce souffle, de cet élan qui gonfle les urnes ? Une cohorte de peine-à-jouir ?<br /> <br /> Il flotte dans l’air un parfum de revanche, de frustration, de miasmes morbides. On va leur faire payer l’ardoise, l’ardoise de nos petites lâchetés, de nos rancœurs, de nos envies à cette bande d’assistés, de fainéants et de parasites ! Et ne me parlez pas des jouisseurs ! Rien que le mot appelle déjà, à l’instar des fonctionnaires, l’équivoque et la sanction.<br /> <br /> Aucune tête ne doit dépasser de la longue procession vers l’autel de l’économie où les premiers resteront les premiers. Et même s’il s’y adonne à cœur joie, le guide n’a pas besoin d’en remettre, le catéchisme est bien appris, il n’a juste qu’à libérer les torrents de pisse-froids. Ils se bousculent déjà pour être au premier rang.
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M
GENIAL!<br /> <br /> Merci de m'avoir fait autant rire sur un sujet aussi morne! C'est vraiment bien vu et bien analysé.Les humoristes vont s'inspirer de ton humour bien senti...<br /> <br /> Max
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