Dans les brumes du vivre

Coulent les brumes comme un destin, 
Sans but ni intention, 
Fuite des mortels affairés.

Le fleuve de vie toujours se renouvelle
En une danse sacrée.

Dans l'hiver sans mesure se loge le printemps naissant
Éternel passage de la beauté que rien n'attend.

Sous les arbres du monde danse le vieux passant 
Sans but ni intention.

Réconcilié ?

Comments

[Democrite]

Merci chère Sibylle et chère Elly pour vos deux interventions qui encouragent le photographe et l'incite à poursuivre ces partages.

[elly]

Les photographies sont magnifiques ! J'aime tout particulièrement la deuxième, avec ces montagnes bleuissantes, ces cimes éthérées.

Merci aussi pour ce beau poème inspiré.

Amicalement,

[Sibyllinne]

Ces terres et ces roches d’altitude aux nuances de couleurs flamboyantes puisent sans doute leurs lignes dans ce magma originel « psychisé » des grondements volcaniques.

La poétique de vos photos cher Démocrite est celle de l’anima. Elle est contemporaine de ce flux qui traverse la naissance du chaos primordial entre le feu, l’eau, l’air et la terre.

Ces belles brumes que caressent vos mots sont peut-être celles d’une impermanence qui nous touche au plus près de nous-mêmes. Ce lieu où germine notre imagination féconde, pétri d’un éther clair et vaporeux.



Merci pour ce voyage d’une si belle tonalité silencieuse et musicale, de notes sans portée, sans clé de sol, libres de toute métrique.

Vous donnez là, la mesure d’ un solfège éblouissant et inouï…qui sourd en chacun de nous.