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DEMOCRITE, atomiste dérouté
17 février 2015

Edgar Morin : l'aventure de la connaissance

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    "La connaissance est une aventure qui appelle le plein emploi des qualités personnelles, et, dans ce sens, elle exige le développement des qualités de conscience pour débusquer, contrôler, contourner, voire refouler l'anthropo-socio-ethno-égo-centrisme.  Seul un sujet conscient d'être sujet peut lutter contre sa subjectivité. Seul un sujet conscient d'être sujet peut concevoir son auto-égo-centrisme et tenter de se décentrer par l'esprit, en s'inscrivant dans un circuit trans-subjectif supérieur qui va s'appeler l'amour de la vérité (la vérité n'existe que par, pour et dans un sujet et c'est pourquoi elle est si puissante, si fragile, si débile, si ouverte et désarmée devant ce qui porte son visage, c'est-à-dire le mensonge)."

      Edgar Morin, La Méthode, II, p.298-299 

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Commentaires
S
Admirable Edgard Morin ! Il tente d’aller au fond des choses. Enfin un homme qui ne reste pas à la surface des phénomènes !<br /> <br /> <br /> <br /> Pouvons-nous atteindre la connaissance de la connaissance, mieux : le sujet connaissant peut-il se connaitre en tant que tel ? Ce qui fait problème fondamentalement c’est sans doute que ce que nous croyons être une connaissance (scientifique, épistémologique, philosophique etc..) est toujours d’ores et déjà une reconstruction, une traduction de données à l’initiative d’un esprit, d’un sujet qui s’ignore en tant qu’il est toujours pris dans un contexte socio-culturel, historique et qui « oublie » dans sa démarche ses facteurs pluridimensionnels qui alimentent son process de connaissance.<br /> <br /> <br /> <br /> Edgar Morin, à la manière de Nietzsche, de Heidegger nous invite à penser l’impensé du sujet connaissant. Existe-t-il une interrogation plus radicale que celle-ci ?<br /> <br /> Le sujet connaissance et a fortiori la connaissance ne valent que pris en considération au sein d’un contexte et plus précisément de l’analyse de « l’intercommunicabilité » des éléments entre eux appartenant à ce contexte (l’environnement, les qualités de tel objet et le sujet lui-même considéré à un moment et lieu donnés).<br /> <br /> <br /> <br /> De fait, l’objet observé, travaillé, expérimenté n’est jamais un objet seul, isolé, il est celui qui est apparait, EMERGE entre ces liens tissés par la complexité des relations. A ce titre il ne pourra pas posséder d’identité en tant que résultat d’une objectivation ou objectité . L’objet ne connaitra jamais le simple car il est toujours pris dans un faisceau organisationnel complexe, c’est-à-dire vivant. <br /> <br /> De son côté, le scientifique saisit la réalité d’un objet à travers le prisme de sa perception. Resterait alors à effectuer un acte essentiel celui de tenter de s’apercevoir en percevant…et là peut-être aurions-nous le privilège insigne de nous tenir au cœur du connaitre…<br /> <br /> <br /> <br /> Les situations limites auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui seront probablement les petits aiguillons qui nous obligeront à con-sidérer les phénomènes sociaux, épistémologiques, enfin éthiques sous l’angle des relations connexes et complexes. <br /> <br /> <br /> <br /> L’idée de complétude et de certitude n’existent pas, pour autant, l’optimisation et l’appréhension des données sont permises, faut-il seulement accepter de modifier nos modalités d'être toujours déjà TROP préfabriquées.
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